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Magnifique Martinique

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Quelques jours de vacances m’ont permis de voir que la Martinique ne se résume pas à la route Aéroport-Fort de France ou Aéroport-Ducos que j’emprunte lorsque je viens travailler ! Il existe une multitude de paysages différents et des régions bien distinctes.

Le Nord est le domaine des montagnes (Montagne Pelée, pitons et mornes)

Au refuge de l’Aileron, on peut admirer d’un côté la Montagne Pelée…
La Montagne Pelée

… et en faisant quelques pas les Pitons du Carbet
Les Pitons du Carbet vus depuis le refuge de l'Aileron

Sur la côte occidentale (ici on dit « côte Caraïbe »), à Saint-Pierre, première ville fondée par les colons en Martinique, ensevelie par l’éruption de la Montagne Pelée en 1902, on peut admirer le panorama sur la ville reconstruite en prenant un peu de hauteur. Les pentes des routes sont telles que l’on atteint très rapidement une altitude respectable !
Saint Pierre vu depuis la route du morne d'Orange

Il paraît que l’éruption de 1902 a fait 30000 victimes et qu’il n’y eut qu’un seul rescapé qui était enfermé dans le cachot aux murs très épais. Les victimes sont dues à l’obstination et l’aveuglement des autorités politiques, religieuses et militaires qui, malgré les avertissements et les signes avant-coureurs, ont refusé de faire évacuer la ville.
Le matin du 8 mai 1902, les fidèles étaient nombreux dans l’église du Fort pour célébrer le Jeudi de l’Ascension. Ils périrent tous lors de l’éruption de la Montagne Pelée qui ne laissa de l’église que quelques blocs noircis.
Vestiges noircis de l'église du Fort

Plus au Nord, l’habitation Céron vaut largement le détour même si ses propriétaires ne sont pas forcément des modèles de sympathie. On y trouve un « arbre à pluie » ou zamana plus que bicentenaire (qui a donc survécu à l’éruption de 1902 et à quelques dizaines de cyclones) et qui a reçu en 2016 le prix du plus bel arbre de France décerné par le magazine Terre Sauvage et l’Office National des Forêts.
Zamana plus que bicentenaire à l'Habitation Céron

Plus proche du centre de l’île, sur les hauteurs de Palmiste, on aperçoit l’agglomération quelque peu tentaculaire de Fort-de-France et sa baie
Vue de nuit sur la baie de Fort de France depuis Palmiste

Sur la côte orientale (« côte Atlantique »), se trouve notamment la presqu’île de la Caravelle, avec son phare et ses magnifiques panoramas sur la côte Atlantique
Baie du Trésor et pointe sud-est de la presqu'île de la Caravelle

Toujours sur la côte Atlantique, vue sur l’anse Charpentier et la presqu’île de la Caravelle entre Le Marigot et La Trinité
La côte Atlantique du Marigot à la Trinité

Retour sur la côte Caraïbe, au sud de la baie de Fort de France cette fois, aux Trois-Ilets, on a un point de vue unique sur les lumières de Fort de France dans le lointain ! A gauche, on aperçoit 2 paquebots qui mouillent dans le port de Fort de France.
Vue sur la baie de Fort de France depuis l'anse à l'âne

Le jour revenu, on peut prendre une navette maritime pour rejoindre Fort de France.
L'embarcadère de l'anse à l'âne

Continuons notre périple vers le sud jusqu’à la Baie du Diamant. C’est le royaume des « mornes », belles collines d’où l’on a un point de vue imprenable sur les alentours
Vue sur la baie du Diamant et le morne Larcher

A la sortie du bourg d’Anse Cafard, au détour d’un virage, on tombe nez à nez avec un émouvant site commémoratif, le mémorial Cap 110
Mémorial Cap 110 à l'anse Caffard
Le mémorial tire son nom de l’orientation des statues, au cap 110° en direction du golfe de Guinée en Afrique, lieu de départ de nombreux esclaves ayant été déportés en Martinique. Ce mémorial est établi sur le site du dernier naufrage de navire négrier de l’histoire de la Martinique, la nuit du 8 avril 1830, alors que la traite était déjà devenue illégale. Le navire s’échoua en pleine tempête sur les rochers et fut entièrement détruit, sans que l’on ne connaisse jamais son nom et sa nationalité. Il n’y eut que 86 rescapés sur les 300 personnes présentes à bord. Seuls 46 corps furent repêchés. Au delà de l’hommage aux naufragés, ces solennelles statues au visage accablé représentent l’ensemble des victimes anonymes de l’esclavage.
A noter qu’aux Antilles et en Afrique de l’Ouest, la couleur du deuil est le blanc, d’où la couleur blanche (initiale!) du monument.

L’Anse Cafard est située non loin du rocher du Diamant, que l’on aperçoit à travers les statues
Le mémorial Cap 110 et le rocher du Diamant

A la Pointe des Salines, à l’endroit le plus méridional de la Martinique, on aperçoit l’îlet Cabrits et son phare.
La côte sud de la Martinique et l'îlet Cabrits vus depuis la pointe des Salines

Enfin, nous les Lorrains, sommes toujours chez nous 🙂 !

Entrée du bourg du Lorrain Bière Lorraine
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