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Un projet d’hydrogéologie me conduit pour la seconde fois à Doha, au Qatar. La première fois, en transit, je n’avais connu que l’aéroport.
Liens rapides :
Lusail |
VISITE DES GOUFFRES
Accompagné par des collègues français et locaux, je visite quelques gouffres karstiques du pays. On les appelle « sinkholes » ici. Avec l’érosion dûe à l’eau, le calcaire s’effrite puis se dissout, provoquant à la longue des effondrements et la formation de trous plus ou moins gros qui peuvent conduire à des gouffres.
Des collègues féminines nous accompagnent également, en voiture séparée cependant.
Certains effondrements se produisent même en pleine ville, comme le gouffre de Al Hamam en plein Doha.
A l’intérieur du gouffre d’Al Hamam.
Le fond est rempli d’eau. Oui, il y a de l’eau souterraine au Qatar! Et ça pose même de nombreux problèmes pour les fondations des immenses bâtiments qui poussent un peu partout à Doha.
Je me bloque le dos en remontant. Dire qu’on est le premier jour! Je vais traîner ce mal de dos tout au long de la semaine de mission. Heureusement, ici, on peut trouver des médicaments à des doses de cheval sans ordonnance, qui en plus arrivent par coursier à moto.
Direction ensuite le centre du pays, au milieu du désert, pour atteindre le gouffre de Misfir.
Ce désert-là est constitué de graviers et cailloux, rien à voir avec le magnifique Wadi Rum de Jordanie…
La petite équipe descend au fond du gouffre. A l’intérieur, on retrouve les différentes strates de calcaire.
A la sortie, on nous amènera du thé et des gâteaux.
LUSAIL
Nous sommes hébergés à Lusail, une ville nouvelle située immédiatement au nord de Doha. Sa construction a commencé en 2006 sur le site du premier fort de l’émirat établi au début du XIXe siècle par le cheikh Jassim al-Thani. C’est là qu’a eu lieu la finale de la coupe du monde de football 2022 perdue par la France contre l’Argentine aux pénalties, grrr…
Vue sur Lusail depuis le 24e étage de la Burj Marina Tower, où sont nos bureaux. On aperçoit dans le fond les 4 tours du Lusail Plaza Complex.
Depuis ma chambre au 17e étage du Velero Hotel, on fait face à Rafael Nadal qui apparaît sur les Al Jaber Twin Tower. On aperçoit également le centre commercial « Place Vendôme » sur la gauche. Rafael Nadal est la tête d’affiche du prochain tournoi de tennis de Doha. Mais, blessé, il ne viendra pas finalement.
Les Al Jaber Twin Towers ont coûté 125 millions de dollars. L’hôtel Velero, en forme de ballon de rugby, apparaît sur la gauche des tours jumelles.
La marina de Lusail
Lusail dispose d’une marina, que l’on peut découvrir à l’occasion d’une agréable promenade (du moins en février, où les températures restent raisonnables) le long de la corniche.
La marina abrite de beaux bateaux, comme le yacht Lusail Queen. Dans le fond, on aperçoit la grande roue de Lusail Winter Wonderland et les Katara Towers.
Lusail Winter Wonderland est bâti sur une île, Al Maha Island, que l’on aperçoit depuis la Marina.
Au bout de la corniche, on se rapproche des Katara Towers. On ne peut pas les louper !
Vues de près, elles sont encore plus impressionnantes.
Les architectes ont réussi à intégrer les sabres cimeterres traditionnels du sceau national du Qatar dans une paire de tours arquées symétriquement s’élevant de 36 étages depuis le niveau du podium jusqu’à une hauteur de 211 mètres. La construction des Katara Towers a coûté 600 millions de dollars.
Le quartier de la Place Vendôme
Le jour revenu, on peut s’aventurer à « Place Vendôme », un centre commercial extravagant qui s’inspire de l’architecture française classique. A l’intérieur, les noms de rues sont parisiens (Champs élysées, l’Etoile, Opéra, Eiffel, etc) ainsi que les boutiques chics (Dior, Louis Vuitton, Hermès…).
Le complexe de la place Vendôme abrite un immense hôtel, le Royal Méridien.
Non loin de là se trouve un autre hôtel, le Waldorf Astoria.
On se rapproche de Lusail Plaza Complex vu tout à l’heure de loin. Lusail Plaza Complex, ou Lusail Plaza Towers, est un ensemble de 4 tours sur la place Al Sa’ad de Lusail. Les deux plus grandes tours font 301m de haut, les 2 autres 215m. Elles ont été construites de 2020 à 2023 et ont coûté 530 millions de dollars.
On retrouve tout de même un peu d’humanité à côté de tout ce gigantisme, avec ce pêcheur dans le canal qui relie le littoral à la place Vendôme.
Al Maha Island
Une nuit, on se dirige vers l’île Al Maha, où se trouve notamment Lusail Winter Wonderland et sa grande roue.
Depuis Al Maha island, on a une belle vue sur la marina de Lusail et le front de mer.
On peut voir sur la gauche mon hôtel Velero, toujours en forme de ballon de rugby. Sur la droite, sous les lasers, se trouve la place Vendôme.
Zoom sur la place Vendôme, le centre commercial illuminé. Derrière, en bleu, se profilent les 4 tours du Lusail Plaza Complex.
Arrivés au bout de Al Maha Island, on jette une dernière fois un oeil sur les gratte-ciels de Lusail.
Dans la continuation du style tape-à-l’oeil, on croise à Al Maha Island beaucoup de voitures de luxe, et même une Rolls Royce Silver Shadow.
DOHA
Avec 1,2 millions d’habitants (2 millions dans l’aire urbaine), Doha est de loin la principale ville du Qatar, qui ne compte au total que 2,5 millions d’habitants. Doha est bien entendu la capitale du Qatar, depuis 1971, date de l’indépendance. Elle a été fondée en 1850 sous le nom de Al-Bida’a. Au centre-ville, près du souq Waqif, se trouve encore un bâtiment datant de cette époque.
Depuis Lusail, on prend le « tramway » puis le métro pour aller jusqu’au souq Waqif. Le tramway est souterrain, donc en fait ressemble très fort au métro. Tramway comme métro sont propres, modernes et ponctuels, wow !
Le souq Waqif ne ressemble pas vraiment aux autres souqs vus au Maghreb ou au Moyen-Orient. Ici ça reste propret et bien rangé, mais coloré tout de même.
© Maraya Tours
Le souk est assez étendu. Il est composé de ruelles étroites couvertes, avec des magasins de tissus, vêtements, chaussures, parfums, épices, bijouterie, objets en bois et même des dromadaires sur l’esplanade attenante.
On trouve enfin ici un peu de production locale dans ce pays qui manque en général d’authenticité, où la plupart des produits sont importés et où on sent que tout est fait pour impressionner.
Je ramène des parfums aux senteurs exotiques capiteuses, je pense qu’ils sont locaux !
© Asergeev.com
Depuis le souq, on se dirige vers la Corniche de Doha et Dhaw Harbour. En chemin, on passe à côté de Al Fanar Qatar Islamic Cultural Center, une mosquée et un centre culturel en forme de gâteau de mariage.
Pour aller vers Dhaw Harbour, il faut tout d’abord traverser l’énorme boulevard « Al Corniche ». On tente la traversée à pied mais c’est impossible ! On se rabat vers un passage souterrain un peu plus loin. De l’autre côté du boulevard, sur le front de mer, trône The Pearl Monument (la fontaine aux perles). C’est très kitch ! La sculpture de la fontaine représente une huître géante ouverte présentant une perle massive dans sa bouche. Elle fait référence à la culture perliere qui était la principale activité des Qataris avant que le gaz ne fasse leur richesse.
Une fois arrivés sur Dhaw Harbour, on a une vue périphérique sur Doha.
Juste à l’Est de Dhaw Harbour se trouve le Musée d’art islamique de Doha. C’est le plus grand musée du Qatar, construit sur une île artificielle dans la baie de Doha pour un coût de 350 millions de dollars. Oeuvre de l’architecte américain d’origine chinoise Ieoh Ming Pei (l’architecte de la Pyramide du Louvre), il a été inauguré en 2008.
Dhaw Harbour est l’endroit idéal pour admirer la « skyline » de Doha, surtout la nuit. Si vous avez de bons yeux, vous verrez le chat noir et blanc qui s’est glissé sur l’image au premier plan à droite.
Vue du ciel, la skyline de Doha et ses environs restent tout aussi impressionnants.
Un peu plus au Nord se trouve « The Pearl », une île artificielle de grand luxe. Pas mal non plus ! Sa construction a demandé des travaux pharaoniques ayant coûté plus de 15 milliards de dollars.
On parle beaucoup dans cet article du coût de la construction des bâtiments, car on dirait que le coût est leur caractéristique principale et que c’est une fierté qu’ils aient coûté aussi cher. Il faut reconnaître cependant que les aménageurs se sont fait plaisir au niveau architecture, et qu’ils ont fait appel aux plus grands architectes en leur laissant exprimer toute leur créativité. Je ne suis pas fan des gratte-ciels mais je trouve que la skyline est particulièrement réussie.
Chaque famille qatari touche une importante rente de la naissance d’un enfant jusqu’à sa majorité. C’est utile pour investir, mais pas pour motiver à travailler ! De fait, nous croisons tout un tas de travailleurs étrangers, qu’ils soient ouvriers ou employés (et même fonctionnaires) : soudanais, palestiniens, indiens, pakistanais, bengladais, suisses, anglais, français… mais nous n’avons jamais à traiter avec des Qataris. Il faut dire qu’ils sont peu nombreux et minoritaires dans leur propre pays (environ 400 000 qataris sur 2,5 millions d’habitants au total). On les reconnait à leur tenue vestimentaire, blanche pour les hommes, noires pour les femmes.