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En approche
Au détour d’un virage à la sortie d’Umm Sayhoun se dévoile Wadi Musa, le village moderne qui s’est construit près de Petra.
Les couleurs de la fin de journée rendent le paysage fantasmagorique, on se croirait sur Mars !
On arrive en soirée à notre hôtel, situé sur une colline de Wadi Musa.
Départ en bus tôt le lendemain matin pour Petra. Après plusieurs années d’attente, voici enfin ce fameux site de Petra !!! Petra est un des 3 sites qui me fait rêver depuis toujours, avec les pyramides d’Egypte et les chutes Victoria.
Pétra, enfin
Pétra (« rocher » en grec) a été fondée vers la fin du VIIIe siècle avant JC par les Édomites. Elle est ensuite occupée vers le VIe siècle avant JC par les Nabatéens. Elle connaît une période de prospérité dûe à sa position sur la route des caravanes transportant l’encens, les épices et d’autres produits précieux entre l’Arabie du Sud, l’Égypte, la Syrie et la Méditerranée. A son apogée, vers l’an 50 après JC, Pétra a abrité jusqu’à 25 000 habitants. Vers le VIIIe siècle, la modification des routes commerciales et plusieurs séismes entraîneront l’abandon progressif de la ville. Tombé dans l’oubli à l’époque moderne, le site est redécouvert en 1812 par le monde occidental grâce à l’explorateur suisse Jean-Louis Burckhardt.
Au bout de quelques centaines de mètres parcourus depuis l’entrée du site, on atteint la Tombe aux Obélisques.
Comme de nombreux autres tombeaux du site, la Tombe aux Obélisques date du 1er siècle de notre ère.
Les niches funéraires du tombeau sont à l’étage supérieur tandis que l’étage inférieur est composé d’une salle de banquets à 3 banquettes, appelée « triclinium ».
Notre guide semble vouloir battre le record de la visite la plus rapide de Petra! On le laisse partir devant et on abandonne le groupe pour vivre ce site inoubliable à notre rythme.
On traverse un petit ruisseau qui n’a l’air de rien, le Wadi al Mudhlim, mais qui peut parait-il se mettre en colère et inonder toute la vallée.
En plus des merveilles archéologiques, le spectacle géologique est grandiose.
Une sentinelle garde l’entrée du « Siq », la faille de quelques mètres de large qui mène jusqu’au « Trésor », la perle de Pétra.
Passage dans le Siq
On pénètre enfin dans le Siq. C’est impressionnant !
De chaque côté, c’est un amoncellement de gravures et sculptures humaines et naturelles.
Au détour d’un virage, on aperçoit enfin Al-Khazneh (le Trésor, ou la Merveille), le symbole de Petra. C’est émouvant, on en a presque les larmes aux yeux.
Le Trésor
Khazneh vient de l’arabe Khazne al-Firaun, signifiant « trésor du Pharaon ». Mariage réussi entre l’art nabatéen et l’art grec d’Alexandrie, il aurait été érigé au 1er siècle avant JC et serait le tombeau d’un roi ou d’une reine, probablement le roi Arétas IV, mort en 40 après JC.
Au fur et à mesure que l’on avance, le Trésor se dévoile lentement puis fini par apparaître dans toute sa magnificence.
Devant le Trésor se mêlent touristes, bédouins, ânes et dromadaires.
La rue des Façades et la partie Est du site
Il nous faut plusieurs minutes avant de nous remettre de nos émotions ! On reprend notre chemin en passant dans la rue des Façades, devant le théâtre nabatéen, puis nous arrivons dans le secteur des tombes royales, en commençant par la Tombe à l’Urne, datant d’environ 70 après JC. Elle est considérée comme le tombeau du roi nabatéen Malchus II. Une inscription à l’intérieur d’une des salles indique qu’elle a été transformée en église en 447 après JC par l’évêque Jason.
En gravissant les marches qui mènent au tombeau, on rencontre quelques dromadaires, plus petits que ceux vus précédemment.
Depuis le tombeau, on a une vue imprenable sur le théâtre nabatéen, construit au 1er siècle de notre ère. Il pouvait contenir jusqu’à 8500 personnes.
En continuant notre déambulation, nous arrivons à la Tombe de la Soie (Silk Tomb), magnifique, qui se distingue des autres tombeaux de par sa façade veinée de rose, de blanc et de jaune.
Vient ensuite le Tombeau Corinthien, datant de 40 à 70 après JC. Il doit son nom à Léon de Laborde qui visita Pétra en 1828 et qui l’appela ainsi en raison de ses chapiteaux, adaptation nabatéenne des chapiteaux corinthiens, dans lesquels des vrilles avec des fleurs apparaissent dans le champ médian entre les volutes d’angle.
Nous laissons la visite des Tombeaux du Palais et de Sextius Florentinus pour une autre fois et nous dirigeons vers le Wadi al Mataha, d’où l’on a une vue générale sur les Tombeaux Royaux.
La fatigue se fait sentir ! Sur notre trajet avant de rejoindre le restaurant pour un déjeuner bien mérité, se trouvent encore l’église Byzantine, le Grand Temple, le Temple des Lions Ailés et le Qasr al-Bint.
Depuis l’Eglise Byzantine, on a une vue imprenable sur les ruines du Grand Temple de Petra. Il date du début de notre ère. On a longtemps pensé qu’il s’agissait d’un temple mais il s’agirait plutôt d’un immense hall de réception.
En regardant derrière nous, on a une belle vue sur l’ensemble des Tombes Royales et la Rue à Colonnades (ou allée aux colonnes)
Le Qasr al-Bint était un des principaux temples de la cité de Pétra et une des rares structures construites (plutôt que creusées dans la roche). Le monument fut construit à l’époque nabatéenne, vers l’an 30 avant JC.
Le Monastère
Après le déjeuner commence la longue ascension vers Ad-Deir, le Monastère, accessible au bout d’un escalier interminable de plus de 800 marches.
Lors des pauses au cours de la montée, on peut une fois de plus admirer la majesté du site.
Entre deux rochers, on aperçoit au loin le Tombeau du Palais et le Tombeau Corinthien.
Contempler le Monastère, ça se mérite!
Ce majestueux édifice semble lié à un rite funéraire, probablement celui du roi nabatéen Obodas Ier qui accéda au trône en 96 avant JC. Par la suite, le bâtiment sera réutilisé par les Chrétiens comme monastère, ce qui lui vaut son nom actuel.
Plusieurs sentiers partent du Monastère, mais il faudrait plus de temps pour les explorer… Ce sera pour une autre fois, Inch’ Allah !
Il ne suffit pas de monter 800 marches, il faut ensuite les descendre !
Le retour
Après la descente, on retourne en calèche jusqu’au « Trésor » (à prix d’or).
Quelle journée ! On est parfois déçu lorsque l’on attend longtemps quelque chose, mais avec Pétra ce n’est absolument pas le cas. Quel site extraordinaire !
Au revoir Pétra
Le lendemain, en prenant la route vers le désert de Wadi Rum, on surplombe l’entrée du site de Petra, à un endroit judicieusement nommé « Petra View ».