Accueil Antilles En reconnaissance paysagère à Saint-Martin

En reconnaissance paysagère à Saint-Martin

21 min read
0
0
49
Travelers' Map is loading...
If you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.

 
En janvier, juin et octobre 2015, je prends le petit avion ATR 72 d’Air Caraïbes pour rallier l’île de Saint-Martin depuis Pointe à Pitre.

Liens rapides :

Quartier d’Orléans

Pic Paradis

Marigot

Anse-Marcel

Côte Est

Partie néerlandaise

Carte des lieux visités

Saint-Martin est située à 250 km au Nord de la Guadeloupe. Pour y arriver, on survole les îles de Montserrat, Antigua, Nevis, Saint-Kitts et Saint-Barthélémy (« Saint-Barth »). On survole d’abord bien sûr la Guadeloupe, ici on voit la ville de Sainte Rose, la cote Nord de l’île de Basse-Terre et différents petits îlets.
Vue de Sainte Rose et de la cote Nord de Basse Terre depuis l'avion
© Sylvain Coulon

Saint-Martin (« SXM » pour les intimes) est divisée en deux entités : une partie française au Nord avec pour capitale Marigot, et une partie néerlandaise au Sud (Sint Maarten) avec pour capitale Philipsburg, là où se trouve le fameux aéroport Princess Juliana, connu pour ses photos d’avions passant juste au-dessus des têtes des occupants de la plage de Simpson Bay.
Atterrissage d'un avion à l'aéroport Princess Juliana de Sint Maarten
© delfi.lv

La partie française de Saint-Martin faisait auparavant partie de la Guadeloupe. En 2007, elle est devenue une « collectivité d’outre-mer », détachée du département d’outre-mer de la Guadeloupe.

Les vols Guadeloupe – Saint Martin atterrissent au petit aéroport de Grand-Case dans la partie française, je n’aurai donc pas l’occasion de voir ce que donne un atterrissage à Princess Juliana.

Une de mes missions est de prendre des photos panoramiques du bassin versant de Belle Plaine autour de Quartier d’Orléans pour que notre infographiste puisse dresser des profils afin d’avoir un état initial du paysage avant la réalisation d’importants travaux destinés à lutter contre les inondations. (N’hésitez pas à cliquer sur les photos pour les visualiser à taille réelle !)
[edit : Le paysage ne sera pas défiguré par des travaux mais totalement ravagé le 6 septembre 2017 par l’ouragan Irma, le plus puissant jamais enregistré dans l’Atlantique avec des vents de près de 300 km/h.]

C’est une mission de rêve, qui me fait marcher dans toute l’île et monter en haut des sommets pour dénicher les meilleurs points de vue. Par contre, je ne serai pas le bienvenu partout, notamment au Quartier d’Orléans, où certains habitants voient d’un mauvais oeil mon appareil photo.

 

Quartier d’Orléans

Quartier d’Orléans est situé au centre-est de l’île. C’est la première zone d’implantation des colons français sur l’île (d’où le nom de « French Quarter » en anglais), à côté d’un village amérindien. On pense qu’au départ le village s’appelait « Quartier d’Orient », du nom de la baie d’Orient située à proximité.
Quartier d’Orléans s’étend en bordure de l’étang aux Poissons, un grand étang séparé de la baie de l’Embouchure et de l’océan par une fine bande de terre.
Les rivages de l’étang sont très appréciés des iguanes.
Iguanes près de l'étang aux Poissons

Certains sont impressionnants !
Iguanes près de l'étang aux Poissons

Une nuit, au cours d’un recensement de la faune, on assiste à un spectacle étonnant : des dizaines d’iguanes sautent des arbres et s’enfuient à notre passage.

Les prélèvements d’eau dans la ravine Paradis, près de la jonction avec la ravine du Quartier, permettent de rencontrer des Grandes Aigrettes (ainsi que quelques ordures).
Vue sur Aigrettes et ordures dans la ravine Paradis

Les Grandes Aigrettes aiment aussi la ravine du Quartier.
Grande aigrette dans la ravine du Quartier amont

Je grimpe au sommet du Mont Saline pour avoir une vue d’ensemble de Quartier d’Orléans.
Vue sur Quartier d'Orléans depuis Mont Saline

On y voit un exemple d’urbanisation planifiée récente.
Urbanisation planifiée récente

Or, à Quartier d’Orléans comme dans tout Saint-Martin, l’urbanisation est galopante et pas toujours bien maîtrisée… On voit un exemple d’une urbanisation populaire spontanée à l’Est de Quartier d’Orléans, rue Cross The Range.
Urbanisation populaire spontanée

Quartier d’Orléans n’est pas l’endroit le plus paradisiaque de Saint-Martin : on y trouve des bidonvilles, des décharges…
Déchets

En tentant de rejoindre la ravine du Quartier depuis l’impasse Webster, je tombe sur ces vieux caddies rouillés discutant du bon vieux temps non loin de la frontière néerlandaise.
Vieux caddies rouillés discutant du bon vieux temps
A Saint-Martin, la pollution et la crasse côtoient les plages privées paradisiaques et les palaces !

Un peu plus loin, en haut du Morne des Deux Frères, on a une vue panoramique sur le Pic Paradis, Quartier d’Orléans, l’étang aux Poissons et l’océan.
Vue depuis le Morne des Deux Frères

En se rapprochant du Pic Paradis, on constate que la ravine Paradis est totalement à sec…
Vue sur le Pic Paradis depuis Quartier d'Orléans

 

En haut du Pic Paradis

Il faut contourner le massif montagneux par le Nord puis par l’Ouest avant d’atteindre Saint-Louis, d’où part l’unique route menant au Pic Paradis, point culminant de l’île (414 m). Au sommet, on a une vue splendide sur la Saline d’Orient à gauche, la Baie de l’Embouchure, l’Etang aux Poissons, Quartier d’Orléans, Oyster Pond et Naked Boy Hill, la colline tout à droite.
Vue sur Quartier d'Orléans et la côte Est de l'île depuis le Pic Paradis

La table d’orientation confirme tout cela.
Table d'orientation en haut du Pic Paradis

Ce n’est pas dans la zone d’étude mais on a également vue vers le sud-ouest depuis la route du Pic Paradis sur la Baie de Marigot, Sandy Ground (la petite bande de terre entre les deux étendues d’eau), Simpson Bay Lagoon et les Terres-Basses dans le fond.
Vue vers le SW de St Martin depuis la route du Pic Paradis

On a vraiment une vue à 360° sur l’île depuis ce Pic Paradis. On voit jusqu’à Philipsburg, la capitale de la partie néerlandaise, sur la côte Sud.
vue sur le SSW de St Martin depuis le Pic Paradis

 

Marigot

Descendons maintenant vers la côte Ouest et Marigot, la capitale de la partie française, aperçue tout à l’heure du haut du Pic Paradis.
Marigot doit son nom aux marécages qui existaient à son emplacement avant l’édification de la ville. Elle dispose d’une spectaculaire marina circulaire, dans la baie du même nom.
Vue sur la marina et la baie de Marigot

Surplombant la marina, le fort Saint Louis fut construit en 1789 pour protéger Marigot et Saint-Martin des attaques ennemies.
Le fort Saint Louis

Ses canons veillent encore sur la marina.
Canon du fort Saint Louis veillant sur la marina

 

Anse-Marcel, au Nord de l’île

Direction tout au Nord de l’île. Il faut passer par un col pour atteindre Anse-Marcel, où nous logeons lors de la première mission de janvier.
Depuis ce col de l’Anse Marcel, on voit vers le Sud-Est le village de Cul de Sac puis on aperçoit l’île de Saint-Barthélémy dans le fond.
Vue depuis le col de l'Anse Marcel

Le village d’Anse-Marcel dispose d’une jolie plage, abritée par une petite baie.
La plage de l'Anse Marcel

L’anse se serait appelée au départ « Anse des manceniliers », qui aurait donné ensuite « Anse Mancel ». Puis, une erreur d’un cartographe aurait transformé le nom en Anse Marcel.
Le village d’Anse-Marcel est le siège des bureaux de la réserve naturelle maritime et littorale de Saint-Martin, une aire marine protégée de 30km² créée en 1998, préservant les cinq principaux écosystèmes de l’île : forêt sèche littorale, mangroves et étangs pour la partie terrestre, récifs coralliens et herbiers pour la partie maritime.
Côté faune, on peut y observer notamment des mammifères marins dont de nombreuses espèces de Dauphins ainsi que des Baleines à bosse. On y trouve aussi des mollusques (dont des Langoustes royales), de nombreux poissons, des tortues, des hylodes, des iguanes et bien sûr plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux (Pailles en queue, Sternes, Puffins, Pélicans, Echasses, Pluviers…).
La flore est représentée par des palétuviers dans les mangroves, des acacias, des Ti-baumes, des frangipaniers, des cactus, des algues, des coraux…

 

La côte Est

Descendons vers le Sud en longeant la côte Est jusqu’à Oyster Pond.
Après avoir traversé le village de Mont Vernon, où nous logeons lors de la 2e mission de juin, on arrive à Baie Orientale. Le nom désigne à la fois une baie, une plage et un village.
Sur la plage de Baie Orientale

Continuant vers le Sud, on parvient à Paradise View, avec c’est vrai une très belle vue sur l’étang des Salines d’Orient.
Vue sur l'étang des Salines d'Orient depuis Baie Orientale

Encore plus au Sud se trouve la Baie de l’Embouchure, située face à l’Etang aux Poissons.
Baie de l'Embouchure

C’est un lieu de mouillage pour quelques bateaux.
Bateaux mouillant dans la baie de l'Embouchure à Saint-Martin

En descendant la rue de Coralita toujours direction Sud vers la Baie Lucas, on rencontre des ânes un peu curieux.
Anes

Voici cette baie Lucas, avec le village d’Oyster Pond sur le rivage Sud.
La baie Lucas

La baie Lucas constitue un beau point d’observation de l’île de Saint-Barthélémy.
Ile de Saint-Barthélémy vue depuis la baie Lucas

Puis c’est l’arrivée à Oyster Pond, une crique et un village de part et d’autre de la frontière. Avant l’urbanisation et la construction de la marina, une mangrove était présente dans la crique, avec des palétuviers dont les racines hébergeaient des huîtres comestibles, d’où le nom de Oyster Pond. (« Oyster » = huître en anglais).
Oyster Pond

Le long de la marina d’Oyster Pond se trouvent quelques hôtels sympathiques, comme le Captain Oliver’s Resort où nous logeons pour cette 3e mission d’octobre, avec sa piscine jouxtant la crique.
La piscine du Captain Oliver's Hotel

 

Partie néerlandaise, au Sud de l’île

Passons maintenant la frontière pour nous retrouver dans la partie néerlandaise de l’île.

A Belvedere, au centre du rond-point du stade se trouve une statue d’un certain James Henry, impossible de savoir qui c’est ! (non ce n’est pas l’écrivain Henry James…)
Statue de James Henry au centre du rond-point du stade de Belvedere

En plein centre de la partie néerlandaise se trouve la bien nommée « Middle Region ». Je monte en haut du château d’eau de la colline aux deux antennes pour avoir un point de vue vers le nord-est sur l’ensemble du bassin versant de Belle-Plaine, jusqu’à Quartier d’Orléans et l’océan.
Vue vers le nord-est depuis le château d'eau de la colline aux deux antennes de Middle Region sur l'ensemble du bassin versant de Belle-Plaine, jusqu'à Quartier d'Orléans et l'océan

Un peu plus à l’Ouest, je grimpe sur la colline de Mont William Hill pour avoir un point de vue, vers le Sud cette fois, sur le grand étang d’eau salée de Grote Zoutpan et Philipsburg.
Vue sur Grote Zoutpan et Philipsburg depuis le Mont William Hill

A Philipsburg, la capitale de la partie néerlandaise, je visite les boutiques en duty free de Front Street à la recherche de bonnes affaires.
Old Street à Philipsburg
© st-martin.org

Philipsburg est située sur une fine bande de terre entre Grote Zoutpan et l’océan. Elle a été fondée en 1763.

Eglise méthodiste à Philipsburg Cour de justice à Philipsburg
© st-martin.org

Une plage, Great Bay Beach, couvre toute la partie Sud de la fine bande de terre. On aperçoit un des nombreux gros paquebots qui mouillent à proximité.
Great Bay Beach à Philipsburg

Il reste toute la partie Ouest à explorer, aussi bien côté français (Les Terres Basses, Pointe du Bluff, Sandy Ground) que côté néerlandais (Lowlands, Maho).

  • Westbay, Doha

    Chaleur extrême à Doha

      Liens rapides : Hôtel Velero Place Vendôme Musée National   Hôtel Velero Pour …
  • Kinshasa 2

    Kinhasa 7 ans après

      Je suis de retour à Kinshasa 7 ans après ma première visite. Voyons si les choses o…
  • Doha skyline

    Mal de dos à Doha

      Un projet d’hydrogéologie me conduit pour la seconde fois à Doha, au Qatar. L…
Plus d'Articles liés
Plus d'Articles de thivi
Plus d'Articles sur Antilles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir aussi

Magnifique Martinique

  Quelques jours de vacances m’ont permis de voir que la Martinique ne se résum…