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En janvier, juin et octobre 2015, je prends le petit avion ATR 72 d’Air Caraïbes pour rallier l’île de Saint-Martin depuis Pointe à Pitre.
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Saint-Martin est située à 250 km au Nord de la Guadeloupe. Pour y arriver, on survole les îles de Montserrat, Antigua, Nevis, Saint-Kitts et Saint-Barthélémy (« Saint-Barth »). On survole d’abord bien sûr la Guadeloupe, ici on voit la ville de Sainte Rose, la cote Nord de l’île de Basse-Terre et différents petits îlets.
© Sylvain Coulon
Saint-Martin (« SXM » pour les intimes) est divisée en deux entités : une partie française au Nord avec pour capitale Marigot, et une partie néerlandaise au Sud (Sint Maarten) avec pour capitale Philipsburg, là où se trouve le fameux aéroport Princess Juliana, connu pour ses photos d’avions passant juste au-dessus des têtes des occupants de la plage de Simpson Bay.
© delfi.lv
La partie française de Saint-Martin faisait auparavant partie de la Guadeloupe. En 2007, elle est devenue une « collectivité d’outre-mer », détachée du département d’outre-mer de la Guadeloupe.
Les vols Guadeloupe – Saint Martin atterrissent au petit aéroport de Grand-Case dans la partie française, je n’aurai donc pas l’occasion de voir ce que donne un atterrissage à Princess Juliana.
Une de mes missions est de prendre des photos panoramiques du bassin versant de Belle Plaine autour de Quartier d’Orléans pour que notre infographiste puisse dresser des profils afin d’avoir un état initial du paysage avant la réalisation d’importants travaux destinés à lutter contre les inondations. (N’hésitez pas à cliquer sur les photos pour les visualiser à taille réelle !)
[edit : Le paysage ne sera pas défiguré par des travaux mais totalement ravagé le 6 septembre 2017 par l’ouragan Irma, le plus puissant jamais enregistré dans l’Atlantique avec des vents de près de 300 km/h.]
C’est une mission de rêve, qui me fait marcher dans toute l’île et monter en haut des sommets pour dénicher les meilleurs points de vue. Par contre, je ne serai pas le bienvenu partout, notamment au Quartier d’Orléans, où certains habitants voient d’un mauvais oeil mon appareil photo.
Quartier d’Orléans
Quartier d’Orléans est situé au centre-est de l’île. C’est la première zone d’implantation des colons français sur l’île (d’où le nom de « French Quarter » en anglais), à côté d’un village amérindien. On pense qu’au départ le village s’appelait « Quartier d’Orient », du nom de la baie d’Orient située à proximité.
Quartier d’Orléans s’étend en bordure de l’étang aux Poissons, un grand étang séparé de la baie de l’Embouchure et de l’océan par une fine bande de terre.
Les rivages de l’étang sont très appréciés des iguanes.
Certains sont impressionnants !
Une nuit, au cours d’un recensement de la faune, on assiste à un spectacle étonnant : des dizaines d’iguanes sautent des arbres et s’enfuient à notre passage.
Les prélèvements d’eau dans la ravine Paradis, près de la jonction avec la ravine du Quartier, permettent de rencontrer des Grandes Aigrettes (ainsi que quelques ordures).
Les Grandes Aigrettes aiment aussi la ravine du Quartier.
Je grimpe au sommet du Mont Saline pour avoir une vue d’ensemble de Quartier d’Orléans.
On y voit un exemple d’urbanisation planifiée récente.
Or, à Quartier d’Orléans comme dans tout Saint-Martin, l’urbanisation est galopante et pas toujours bien maîtrisée… On voit un exemple d’une urbanisation populaire spontanée à l’Est de Quartier d’Orléans, rue Cross The Range.
Quartier d’Orléans n’est pas l’endroit le plus paradisiaque de Saint-Martin : on y trouve des bidonvilles, des décharges…
En tentant de rejoindre la ravine du Quartier depuis l’impasse Webster, je tombe sur ces vieux caddies rouillés discutant du bon vieux temps non loin de la frontière néerlandaise.
A Saint-Martin, la pollution et la crasse côtoient les plages privées paradisiaques et les palaces !
Un peu plus loin, en haut du Morne des Deux Frères, on a une vue panoramique sur le Pic Paradis, Quartier d’Orléans, l’étang aux Poissons et l’océan.
En se rapprochant du Pic Paradis, on constate que la ravine Paradis est totalement à sec…
En haut du Pic Paradis
Il faut contourner le massif montagneux par le Nord puis par l’Ouest avant d’atteindre Saint-Louis, d’où part l’unique route menant au Pic Paradis, point culminant de l’île (414 m). Au sommet, on a une vue splendide sur la Saline d’Orient à gauche, la Baie de l’Embouchure, l’Etang aux Poissons, Quartier d’Orléans, Oyster Pond et Naked Boy Hill, la colline tout à droite.
La table d’orientation confirme tout cela.
Ce n’est pas dans la zone d’étude mais on a également vue vers le sud-ouest depuis la route du Pic Paradis sur la Baie de Marigot, Sandy Ground (la petite bande de terre entre les deux étendues d’eau), Simpson Bay Lagoon et les Terres-Basses dans le fond.
On a vraiment une vue à 360° sur l’île depuis ce Pic Paradis. On voit jusqu’à Philipsburg, la capitale de la partie néerlandaise, sur la côte Sud.
Marigot
Descendons maintenant vers la côte Ouest et Marigot, la capitale de la partie française, aperçue tout à l’heure du haut du Pic Paradis.
Marigot doit son nom aux marécages qui existaient à son emplacement avant l’édification de la ville. Elle dispose d’une spectaculaire marina circulaire, dans la baie du même nom.
Surplombant la marina, le fort Saint Louis fut construit en 1789 pour protéger Marigot et Saint-Martin des attaques ennemies.
Ses canons veillent encore sur la marina.
Anse-Marcel, au Nord de l’île
Direction tout au Nord de l’île. Il faut passer par un col pour atteindre Anse-Marcel, où nous logeons lors de la première mission de janvier.
Depuis ce col de l’Anse Marcel, on voit vers le Sud-Est le village de Cul de Sac puis on aperçoit l’île de Saint-Barthélémy dans le fond.
Le village d’Anse-Marcel dispose d’une jolie plage, abritée par une petite baie.
L’anse se serait appelée au départ « Anse des manceniliers », qui aurait donné ensuite « Anse Mancel ». Puis, une erreur d’un cartographe aurait transformé le nom en Anse Marcel.
Le village d’Anse-Marcel est le siège des bureaux de la réserve naturelle maritime et littorale de Saint-Martin, une aire marine protégée de 30km² créée en 1998, préservant les cinq principaux écosystèmes de l’île : forêt sèche littorale, mangroves et étangs pour la partie terrestre, récifs coralliens et herbiers pour la partie maritime.
Côté faune, on peut y observer notamment des mammifères marins dont de nombreuses espèces de Dauphins ainsi que des Baleines à bosse. On y trouve aussi des mollusques (dont des Langoustes royales), de nombreux poissons, des tortues, des hylodes, des iguanes et bien sûr plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux (Pailles en queue, Sternes, Puffins, Pélicans, Echasses, Pluviers…).
La flore est représentée par des palétuviers dans les mangroves, des acacias, des Ti-baumes, des frangipaniers, des cactus, des algues, des coraux…
La côte Est
Descendons vers le Sud en longeant la côte Est jusqu’à Oyster Pond.
Après avoir traversé le village de Mont Vernon, où nous logeons lors de la 2e mission de juin, on arrive à Baie Orientale. Le nom désigne à la fois une baie, une plage et un village.
Continuant vers le Sud, on parvient à Paradise View, avec c’est vrai une très belle vue sur l’étang des Salines d’Orient.
Encore plus au Sud se trouve la Baie de l’Embouchure, située face à l’Etang aux Poissons.
C’est un lieu de mouillage pour quelques bateaux.
En descendant la rue de Coralita toujours direction Sud vers la Baie Lucas, on rencontre des ânes un peu curieux.
Voici cette baie Lucas, avec le village d’Oyster Pond sur le rivage Sud.
La baie Lucas constitue un beau point d’observation de l’île de Saint-Barthélémy.
Puis c’est l’arrivée à Oyster Pond, une crique et un village de part et d’autre de la frontière. Avant l’urbanisation et la construction de la marina, une mangrove était présente dans la crique, avec des palétuviers dont les racines hébergeaient des huîtres comestibles, d’où le nom de Oyster Pond. (« Oyster » = huître en anglais).
Le long de la marina d’Oyster Pond se trouvent quelques hôtels sympathiques, comme le Captain Oliver’s Resort où nous logeons pour cette 3e mission d’octobre, avec sa piscine jouxtant la crique.
Partie néerlandaise, au Sud de l’île
Passons maintenant la frontière pour nous retrouver dans la partie néerlandaise de l’île.
A Belvedere, au centre du rond-point du stade se trouve une statue d’un certain James Henry, impossible de savoir qui c’est ! (non ce n’est pas l’écrivain Henry James…)
En plein centre de la partie néerlandaise se trouve la bien nommée « Middle Region ». Je monte en haut du château d’eau de la colline aux deux antennes pour avoir un point de vue vers le nord-est sur l’ensemble du bassin versant de Belle-Plaine, jusqu’à Quartier d’Orléans et l’océan.
Un peu plus à l’Ouest, je grimpe sur la colline de Mont William Hill pour avoir un point de vue, vers le Sud cette fois, sur le grand étang d’eau salée de Grote Zoutpan et Philipsburg.
A Philipsburg, la capitale de la partie néerlandaise, je visite les boutiques en duty free de Front Street à la recherche de bonnes affaires.
© st-martin.org
Philipsburg est située sur une fine bande de terre entre Grote Zoutpan et l’océan. Elle a été fondée en 1763.
© st-martin.org |
Une plage, Great Bay Beach, couvre toute la partie Sud de la fine bande de terre. On aperçoit un des nombreux gros paquebots qui mouillent à proximité.
Il reste toute la partie Ouest à explorer, aussi bien côté français (Les Terres Basses, Pointe du Bluff, Sandy Ground) que côté néerlandais (Lowlands, Maho).