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La première mission du projet « ZimZam » nous réserve une semaine à Harare au Zimbabwe suivie d’une semaine à Lusaka en Zambie. Commençons par le Zimbabwe, après une escale à Johannesbourg, ou plutôt « Jobourg », après 10 heures d’avion. Le point le plus au Sud où je sois jamais allé !
Visiblement on n’a pas bien compris par où devaient passer les passagers en transit, mais on finit par retrouver notre chemin. L’avion pour Harare nous attend sagement.
Liens rapides : |
L’hôtel Bronte et son jardin
On revient sur nos « pas » durant 1h30 pour atterrir à Harare, la capitale du Zimbabwe. Puis direction l’hôtel Bronte, une jolie bâtisse de style colonial construite en 1911 comme villa privée.
Il est aussi appelé l’hôtel-jardin. On comprend pourquoi! Nous nous trouvons dans un charmant jardin composé de nombreuses plantes tropicales : figuiers, cycas, nénuphars, jacarandas, lis de la paix, fougères arborescentes, azalées, buisson des neiges (curieux, sous les tropiques!), calathea, platycerium, mussaenda, anthurium rouge, hibiscus, bougainvilliers, crotons, hedychiums, petrea volubilis…
L’art local Shona est présent partout dans l’hôtel et ses jardins.
Les jardins abritent une faune variée.
D’abord quelques insectes, dont des abeilles…
… de belles punaises écuyères rouges et noires, et plus dégoûtant, des mouches orientales des latrines (Chrysomya megacephala). Originaires des îles du Pacifique sud, elles apparaissent en Afrique dans les années 1970. Elle sont utilisées en médecine légale lors des enquêtes sur les décès…
… ainsi que des papillons Neptis.
Il y a aussi des oiseaux. Normal avec toutes ces fleurs et ces insectes. Ici un corbeau pie…
… et là un bulbul des jardins.
Nous travaillons à Maufe Building, à un quart d’heure à pied de l’hôtel. La seule difficulté du trajet est de traverser la très large et très fréquentée Herbert Chitepo Avenue.
Le centre-ville
Depuis l’hôtel, on part vers le Sud pour une petite balade au centre-ville. Fondée en 1890 sous le nom de Salisbury en l’honneur du premier ministre britannique de l’époque, Lord Robert Cecil, marquis de Salisbury, Harare prend son nom actuel, venant du chef tribal Shona Neharawa (« celui qui ne dort jamais »), lors du deuxième anniversaire de l’indépendance du Zimbabwe en avril 1982. Ancienne capitale de la Rhodésie du sud puis de la fédération de Rhodésie et du Nyasaland (comprenant les actuels Zimbabwe, Zambie et Malawi), elle devient la capitale du Zimbabwe lors de l’indépendance en 1980. Elle compte aujourd’hui plus de 2 millions d’habitants.
Harare est devenue une ville très moderne.
© Bright Guide Africa
La balade nous amène sur Samora Machel Avenue, l’artère principale d’Harare.
Juste après une énorme autoroute urbaine qui surplombe l’avenue se trouve l’un des plus impressionants batiments de Harare, le Monomotapa Hotel
© Revato
Harare abrite au moins deux cathédrales. D’abord Cathedral of St Mary and All Saints.
Puis Cathedral of the Sacred Heart.
Balancing Rocks
Dans les années 2008-2009, la politique économique désastreuse du didacteur Mugabe a conduit le pays à subir des taux d’inflation de plus de 200 millions de % ! on a du mal à s’imaginer ce que représentent ces chiffres énormes… En conséquence, des billets de montants de plus en plus gigantesques ont été émis, qui perdaient déjà toutes valeur quelques jours après. Un des derniers billets à avoir été émis est un billet de 100 000 milliards de dollars zimbabwéens (un 1 avec 14 zéros derrière…), le billet d’un montant le plus élevé jamais émis dans le monde. |
Le désastre économique était tel que 80% de la population était au chômage et que l’espérance de vie était tombée à 36 ans. Bientôt, il n’y aurait plus assez de place sur les billets pour loger tous ces zéros ! Pour mettre fin à cette hyperinflation, le gouvernement du Zimbabwe a décidé d’abandonner sa monnaie locale et d’adopter le dollar américain comme monnaie officielle. Il faut donc venir dans ce pays avec des dollars (neufs, de surcroit, je ne sais pas pourquoi…)
Les anciens billets sont illustrés avec une formation géologique de 3 rochers superposés appelée Domboremari, une des « Balancing Rocks » d’Epworth, quelques km au Sud-Est d’Harare.
Ces Balancing Rocks sont donc unanimement connues au Zimbabwe. Nous y arrivons en soirée, tout juste avant la fermeture du site et devons négocier avec le gardien du site pour pouvoir tout de même entrer. La nuit tombe, la visite sera courte mais baignée de la délicate lumière de la fin de journée.
Voici la fameuse Domboremari, « Money Rock ».
Il y a beaucoup d’autres roches en équilibre les unes sur les autres.
Ces roches granitiques, d’origine volcanique, sont très dures. Les roches environnantes, d’origine sédimentaire comme les grès ou les argiles, sont nettement moins dures et s’usent donc plus rapidement que les granites durs à mesure que les processus d’érosion se poursuivent. Au bout de plusieurs millions d’années, le processus aboutit à ces roches en équilibre.
Dans certains cas, l’équilibre semble très instable. Sur cette roche, on distingue une chouette en haut à gauche.
D’autres oiseaux fréquentent le site, notamment des pintades de Numidie.
Mukuvisi Woodlands
Nous réservons la première partie du week-end à la visite de Mukuvisi Woodlands, un grand parc à l’Est de la ville où l’on peut parcourir plusieurs chemins de promenade et admirer des animaux sauvages locaux dans leur environnement naturel au bord d’un point d’eau.
Le premier animal rencontré est un crocodile. Brrrr.
Il y a également de nombreux oiseaux, comme cet ibis à cou noir.
On tombe sur un mignon oiseau jaune : un Barbican promépic, oiseau qu’on ne trouve que dans le Sud de l’Afrique, de la République Démocratique du Congo à l’Afrique du Sud.
De gros mammifères apparaissent au loin à la lisière de la forêt, par exemple cette girafe.
Et de nombreux impalas dans les hautes herbes.
La seconde partie du week-end est consacrée au trajet jusqu’à Lusaka. En route pour l’aéroport Robert Gabriel Mugabe !