If you see this after your page is loaded completely, leafletJS files are missing.
Finalement tous les ans depuis 2006 j’ai droit à un séjour au Bénin… Cette fois il est plus long (4 semaines) et plus tôt dans l’année, j’arrive juste à la fin de la grande saison des pluies. Au menu cette année : les départements Donga, Ouémé et Plateau où je visite les zones pilotes pour la mise en place des périmètres de protection des captages d’eau potable.
Département de l’Ouémé
A Bonou, surprise ! la route s’arrête là… Les femmes et les enfants profitent du fleuve pour laver la vaisselle. On aperçoit aussi des tuyaux qui amènent l’eau pompée du fleuve jusqu’au village.
Qu’à celà ne tienne, un bateau vient nous chercher. Il vaut mieux ne pas chavirer car de nombreux crocodiles et autres hippopotames peuplent le fleuve
L’Ouémé ne se forme qu’en saison des pluies, sinon il est à sec, il paraît qu’on traverse à pied ici en saison sèche. Difficile à imaginer quand on voit toute cette eau !
Sur l’autre rive, c’est le village d’Ayogo :
Et on aperçoit la piste en terre qui nous a mené jusqu’ici depuis Pobè :
Département de la Donga
Quittons le département de l’Ouémé au sud-est, pour aller dans la Donga, à l’ouest. Halte au bord du lac Téro, aux portes de Djougou. Cette retenue artificielle est la principale réserve d’eau potable de la ville de Djougou, ville carrefour qui se développe très rapidement. Aujourd’hui il y a une demi-clôture entre la route et le lac, on n’y lave donc plus les voitures et les camions, ce qui est un vrai progrès vers la distribution d’une eau potable à Djougou !
Sur la route de Ouaké, avec le Togo tout au fond :
Dans la Donga c’est encore la pleine période des pluies ; nous essuyons un gros orage et de nombreuses pistes deviennent impraticables. Après avoir renoncé à la voiture et continué à pied, nous traversons la campagne aux abords de Ouaké. Le Togo est tout proche.
Nous arrivons finalement au village de Kakpala :
On reprend la route vers le sud, avec une halte à Manigri-Oké
Département du Plateau
C’est fini pour la Donga. Nous retournons ensuite dans le sud-est du pays, dans le département du Plateau, où se déroule un curieux rite : Ouro (je ne suis pas sûr de l’ortographe !) il s’agit d’un rite Vaudou où courant août l’on « ferme » des villages en posant symboliquement des rameaux sur les routes qui y mènent. Une fois un village fermé, les fétiches vaudous peuvent sortir, suivis par des groupes d’hommes, alors que les femmes, qui ne doivent pas voir les fétiches, doivent rester enfermées toute la journée… Il règne une drôle d’ambiance dans ces villages car on voit d’ordinaire énormément de femmes au bord des rues (portant de l’eau ou du bois, ou vendant un peu de tout) et là çà paraît désert ! De temps en temps on croise des groupes d’hommes, passablement excités (ils utilisent de la « chimie » d’après mes collègues béninois) qui se défient l’un l’autre à coups de chicots (ce ne sont pas des dents pourries mais des arbustes morts). Il paraît que ceux qui ont la bonne « chimie » ne sentent rien… C’est d’ailleurs fascinant de voir quelle tournure prend la conversation quand on parle de « chimie », des fétiches et des sorciers avec les collègues béninois qui sont pourtant des scientifiques. On sent la peur de ces sorciers (peut-être avec raison !) d’ailleurs certains ont préféré rester à Porto-Novo plutôt que de venir travailler… Je ne sais pas combien de temps dure ce rite et comment on règle ensuite le problème des gens qui sont restés chez eux sans travailler !
Cà peut paraître très machiste cette tradition d’enfermer les femmes à la maison pour la journée (elle doivent en plus boucher les fenêtres pour ne rien voir, avec la chaleur qu’il fait c’est pas cool !) mais un homme nous explique qu’au contraire, pendant ces périodes où elles ne peuvent pas sortir d’abord elles ne travaillent pas au champ ou au corvées de bois et d’eau, mais de plus ne pouvant sortir, leur mari doit subvenir à tous les besoins de la famille. Ce serait donc une période plutôt favorable pour les femmes d’après notre interlocuteur.
Une autre histoire entendue raconte qu’au départ les festivités de l’Ouro avaient été confiées aux femmes mais qu’elles l’avaient mal géré, et que finalement elles ont fini par en être bannies…
A noter que les étrangers (non accompagnés par des locaux) ainsi que les appareils photos ne sont pas les bienvenus pendant ce manifestations !
Notre zone pilote dans le Plateau est dans le village d’Atan-Ouignan
On visite aussi Idigny, tout au nord du département
D’autres photos du Bénin :
Bénin |
Autres articles sur le Bénin :
Premiers pas en Afrique noire : le Bénin | |
Retour au Bénin | |
Bénin 3 | |
Sensibilisation à la préservation de la qualité de l’eau au Bénin |
Beuzeling
23 août 2009 at 13 h 30 min
Et oui tu es encore revenu plein de rêves dans la tête et d’histoire à raconter… 4 semaines un peu long quand même sans toi mais comme cela doit-être enrichissant. De plus les communications téléphoniques pas terribles!
La prochaine fois, tu me mets dans la valise même si à Roissy c pas top pour les valises…
A quand le prochain???
Gros bisous mon tit z’hom adoré
christel
22 septembre 2009 at 11 h 27 min
c’est vraiment superbe et dépaysant ces sublimes paysages, merci à toi de nous les faire partager, en effet tu dois avoir beaucoup de choses à raconter en rentrant à la maison ! ! !
sophie2
25 février 2011 at 12 h 58 min
Bonjour.
Un ptit message pour vous dire que les articles sont excellents !
Continuez comme cela
thivi
3 mars 2011 at 10 h 20 min
Merci « sophie2 », çà me motive pour reprendre ce blog que j’avais laissé à l’abandon !
abdou604
25 mars 2011 at 22 h 34 min
merci bcp